De Milos à Karystos via Poros: fin de la boucle Égéenne 2019.

La Vénus de Milo, la vraie ….

J’ai retrouvé la vraie Vénus de Milo(s)…

 

Nous nous étions arrêtés fin octobre 2017 à Milos en remontant de Crète vers Karystos. Pressés de mettre le bateau au sec et de rentrer en France après 4 mois de vagabondage, nous n’avions pas eu le loisir de l’apprécier. Et pourtant, de toutes les îles que nous avons visité jusqu’à présent, c’est sans conteste celle qui nous a le plus séduit. Que ce soit lors des visites de l’intérieur ou en bateau jusqu’à Kleftiko, que du bonheur.

J’arrivai donc dans la grande baie au centre de Milos – Ormos Milou – le 18 juillet dans l’après midi. Je jetai l’ancre à une encablure du port d’Adamas dans l’attente de l’arrivée de Brigitte, le 21 au matin.

La veille de son arrivée, je réceptionnai une commande passée en début de saison afin d’installer sur Azadi un système de cuve à eaux noires. Malheureusement, il me manquera la moitié de ma commande. Je profitai néanmoins du temps disponible pour installer la cuve dans le coffre tribord. Le reste sera fait la saison prochaine.

Mon matelot remettra son sac à bord le 21 juillet, puis ce sera le tour de Caro de poser le sien le 25 en attendant son amie, Amandine, le 1er août. Une première pour ces deux parisiennes.

En attendant Amandine, nous ferons un  petit aller/retour sur Paros, faisant escale une première fois dans la baie de Despotiko puis, au retour, dans la baie de Ormos Vathi, sur l’île de Sifnos.

Nos profiterons de notre escale à Paros pour en faire le tour en voiture, nous promenant dans le petit village de Prodomos,

nous régalant dans un excellent petit restaurant sur le port de Piso Livadi,

faisant bien évidemment le détour par les carrières antiques de marbre de Marathi, d’où proviennent des blocs qui se sont transformées en chefs-d’œuvre tels que les statues de la Vénus de Milo, des Cariatides et bien d’autres encore,

et profitant de la ville de Paroikia (ou Parikia) où Azadi est amarré. C’est une ville typique des Cyclades, très animée le soir. Nous nous perdrons dans le dédale des vieilles ruelles – qui ne manquent ni de jolies boutiques ni d’églises …

Nous profiterons également de la plage de Livadia, toute proche, pour nous baigner.

Parikia

Moulin à vent (Paros)

 

En revenant à Milos nous ferons une halte pour la nuit dans la baie de Ormis Vathi, sur l’île de Sifnos. Une grande baie bordée tout au long d’une petite plage, de quelques tavernes et d’un mini market ….

De retour à Milos, nous accueillerons donc Amandine, l’amie de Caro, pour qui ce sera aussi une première : Une semaine sur un voilier tout d’abord, une semaine de cohabitation avec Brigitte et le capitaine qu’elle ne connait pas ….

Tout se passera à merveille, mais n’anticipons pas.

Azadi sera une nouvelle fois amarré dans le port d’Adamas, au Nord-Est de la baie. C’est en fait la partie effondrée d’un ancien volcan. Elle est considérée comme l’un des plus grand port naturel de Méditerranée.

Nous ferons le tour de l’île en voiture, en commençant par le site de Sarakiniko, un paysage surréaliste, des roches de toutes les formes qui nous éblouissent par leurs blancheurs et leur aspect lunaire, façonnées qu’elles sont par les vents et les vagues. De plus, Sarakiniko abrite un petit lagon paradisiaque aux eaux turquoises. [vue 360°].

Au-dessus du port d’Adamas, Plaka, la capitale de l’île, est un très agréable village typique des Cyclades, mélange d’églises et de maisons blanches de part et d’autres de ruelles pavées [vue 360°] dans lesquelles il est bon de flâner. Nous monterons ainsi jusqu’à la forteresse vénitienne (Kastro). Une jolie boutique attirera notre attention. La patronne y vend, entre autres, ses Vénus de Milo peintes de façons originale. Coup de cœur, j’en ramènerai une pour moi et une pour ma fille Marie.

Mentionné dans les guides touristiques, nous aurons la chance de dénicher une table au café « Utopia » célèbre pour la vue qu’il offre sur l’entrée d’Ormos Milou et les somptueux couchers de soleil qu’on peut y admirer. Un peu trop « branché » pour moi mais la vue est effectivement superbe…

Plus bas , en redescendant vers la mer, nous visiterons les catacombes de Trypiti qui abritent plusieurs milliers de corps.

Des catacombes, nous remonterons jusqu’à l’ancien théâtre romain ouvert sur la baie de Milos.

La Vénus de Milo, désormais au Louvre, à été découverte tout près de ce théâtre, le 8 avril 1820.

Théâtre romain (Milos)

Après ces incursions dans l’histoire, nous visiterons un des must de Milos, le petit village « les pieds dans l’eau » de Klima, [vue 360°], petit port surement le plus photogénique des hameaux de pêche de l’île avec ses typiques sirmata, les hangars à bateaux, et ses maisons colorés.

En route vers le village de Pollonia nous ferons une halte sur le site de Papafranga et son arche rocheuse surplombant un petit ravin.

Nous nous restaurerons à Pollonia, petit village de pêcheurs situé le long d’une belle baie bordée d’une jolie plage, face à l’île de Kimolos.

Après cette belle excursion « automobile » d’une journée, nous rejoindrons le sud-ouest de l’île, la baie de Kleftico, en voilier. Initialement, nous ne devions y rester qu’une après midi. Mais en nous baignant dans ce lieu magnifique, nous rencontrons Julio – prononcer Rulio – et Alfonso, deux sympathiques italiens avec lesquels nous avions discuté un soir où Pom’ se donnait en spectacle sur le ponton avec son collier fluo.

Ils nous convieront à l’apéritif, qui se tiendra finalement sur Azadi, puis Julio nous proposera de préparer un plat de pâtes. Aussitôt dit, aussitôt fait… enfin presque.

Il faut d’abord les raccompagner sur leur voilier, Fidibu. En  prévision de leur départ matinal, ils avaient déjà rangé leur annexe. La houle a grossi en cette fin de journée et monter à leur bord pourrait s’avérer délicat pour Brigitte. Aussi lèvent-ils l’ancre pour se mettre à couple d’Azadi à l’abri dans la baie. Nous passerons une partie de la nuit ainsi. Vers 2 heures du matin, rassasiés, ils se remettront au mouillage à l’extérieur de la baie pour lever l’ancre de bonne heure. Nous finirons notre nuit tranquillement, seuls au monde dans cette baie de rêve.

Bilan de cette soirée : 2 Prosecco, 2 Blet tendre – un petit blanc bio des deux-sèvres, 1 bouteille de rouge italien, pasta, cafés italiens, une dégustation de rhums…. et deux amarres cassées. La houle a généré dans la baie quelques mouvements secs qui ont fini par cisailler mes belles amarres… snif ! Mais surtout une excellente soirée avec ces deux amis italiens francophones, très drôles, plein d’humour, avec lesquels nous avons pu échanger sur quantité de sujets. Une soirée improbable que nous ne sommes pas près d’oublier.

Le lendemain, sur la fin de notre navigation, entre la pointe Vani et la pointe Kalamaria, nous aurons la chance d’apercevoir une petite troupe de 5 dauphins.

Les parisiennes devant retourner en France le 10 août, je leur proposai de remonter jusqu’à l’île de Poros où nous pourrions retrouver Adda et Armando et d’où elles pourraient prendre un ferry pour Le Pirée. Afin de  ne pas perdre de temps, nous ferons cette traversée de nuit. Ainsi nos quittames le port d’Adamas le 7 août à 21h00 pour arriver à Poros  le lendemain à 10h00.

Afin d’éviter des vents forts, je choisissais dès le départ d’infléchir ma route au Nord-Ouest. Finalement, après 3 heures de voile, je serai contraint de mettre en route le moteur faute de vent. Je veillais jusqu’au milieu de la nuit, réveillant l’équipage féminin peu avant le lever du soleil afin que nos mousses profitent de ce moment particulier en compagnie de Brigitte. Elles me réveilleront deux heures avant d’arriver à Poros. Au final une traversée paisible qui nous permettra de profiter pleinement de la journée à venir.

Existe-t-il plus belle figure de proue pour mon paddle ?

Le bilan de cette semaine de navigation pour nos hôtes sera on ne peut plus positif. Elles n’ont pas souffert du mal de mer, ont découvert Milos, la sublime baie de Kleftico, passé une soirée improbable avec Julio et Alphonso, eu droit à une rencontre furtive mais toujours pleine d’émotion avec des dauphins et ont fini par une navigation de nuit et le lever du soleil qui l’accompagne. Elle n’est pas belle, la vie ?

Pour nous, ce seront d’abord quelques jours avec Adda et Armando, puis une navigation tranquille jusqu’à Kéa puis Karystos que nous atteindrons le 16 août en début d’après-midi. Azadi en était parti le 23 avril, il retrouve donc son port d’attache grec après 3 mois et 3 semaines de navigation en ayant rajouté un millier de milles à son compteur.

Suite de l’aventure en 2020.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aller en haut