Après notre longue escale à Lisbonne nous reprenons donc notre route vers le sud.

Nous partirons donc de bon matin de  notre mouillage de Seixal pour une étape de 70 milles environ. Une grosse journée de mer en perspective avec l’idée de prendre un ponton dans le port de Sines. Nous tomberons en plein festival « Musiques du Monde », très sympathique mais aussi très bruyant. La plage, proche, résonnant du soir jusqu’à l’aube de rythmes endiablés venant des quatre coins de la Terre….(ndlr : c’est une idiotie, cette expression, puisque la Terre est ronde !)

 

La météo n’est pas des plus favorables pour les jours à venir et , après deux nuits passées à Sines, nous prendrons conseil auprès des plaisanciers locaux qui nous conseilleront de patienter une journée supplémentaire avant de nous lancer en direction du cap saint Vincent. Nous les écouterons sagement, notre expérience de plaisanciers ne fait pas de nous des maris au long cours suffisamment expérimenté.

De toutes façons, le leitmotiv de ce convoyage est de prendre du plaisir à naviguer et découvrir. En même temps, nous progressons dans la conduite du bateau et des différentes manœuvres.

L’étape Sines-Lagos, longue de presque 100 milles nous imposera de passer une nuit en mer. Ce sera l’occasion de doubler le cap le plus au sud-ouest de l’Europe, le cap saint – Vincent. Et ce sera aussi  l’occasion de vérifier qu’il nous reste beaucoup à apprendre ne matière de navigation. Alors que nous abordons ce cap, le vent nous pousse tranquillement du nord-ouest, environ 20 nœuds mais forcissant régulièrement. Je pense qu’une fois passé le cap, nous serons à l’abri et poursuivrons notre route plus tranquillement. Ce sera le contraire. Le vent montera avec des rafales qui atteindront 40 nœuds dans une mer désordonnée. Nous naviguions  alors sous grand-voile à 1 ris et génois partiellement enroulé. Et c’est en volant réduire le génois que ce dernier se déroule complémentent en battant fortement sous les rafales, fausse manœuvre du skipper… Il nous faudra un peu de temps avec Brigitte pour récupérer ma bêtise, affaler également la grand voile dans ce vent toujours plus fort et cette mer chaotique avant de faire route peu glorieusement au moteur vers Lagos.

Bien sur je me suis fait copieusement rincé en pied de mat en affalant la grand voile. De plus, lors de ces moments au cours desquels nous nous sommes fait secouer copieusement, Pom’, sans doute pas rassurée, tenait absolument à être dans le cockpit, me gênant plus qu’autre chose. J’ai eu l’inconscience de la « jeter » sans ménagement dans le carré, ce qui ne lui a pas plu du tout. Et pour nous le faire savoir elle a aussitôt décider de faire un petit pipi sr notre couette !!!!!! malgré la réaction immédiate de Brigitte, il nous faudra refaire le lit et passer à nouveau la housse de couette au lavage. Merci Pom’.

Elle jouera encore une fois à ce jeu stupide, se prendra une vraie soufflante et sera punie très sévèrement – si, si, je vous assure. – en passant une nuit seule dans le cockpit.  On ne l’y reprendra plus.

En attendant après trois heures de moteur, nous jetterons l’ancre au milieu de la nuit devant l’entrée du port de Lagos, par 25 nœuds de vent et un fort courant. Une première pour nous de mouiller dans ces conditions. Après nous être assurés que l’ancre tenait bien, nous passerons une excellente nuit bien meritée