Fin avril, comme prévu, nous avons donc laissé notre demeure crétoise pour reprendre la mer. Avec une petite pointe de nostalgie tant nous nous y sentions bien. Nous avions nos petites habitudes au village, nos rencontres avec Calliopi et la végétation commençait à exploser, laissant entrevoir de bien jolis paysages.

Une première étape nous mènera à Sitia – 24 milles nautiques – située à l’extrême Est de la Crète. Nous ne ferons qu’y passer rapidement en nous promettant de revenir y passer plus de temps lors de notre prochain séjour dans l’île.

De Sitia, nous ferons voile vers Kassos, petite île de moins de 1000 habitants à 45 nm de Sitia, première étape dans les îles du Dodécanèse (voir ici).

Azadi confortablement amarré dans le port de Bouka, village de Fry (Kassos)

Un bien grand port pour cette île, désert à cette époque de l’année. Nous ferons un tour dans la ville et dînerons dans un petit restaurant dans lequel se fêtait un anniversaire. Alors que nous avions bien dîné, nous avons eu droit à une part du beau – et gros – gâteau d’anniversaire. Un gâteau au chocolat que je me ferai un devoir de finir jusqu’à la dernière miette…autant en remerciement de ce geste très sympathique, habituel en Grèce, que parce qu’il était bon. Et je ne raffole pas des pâtisseries au chocolat !!!

Après Kassos, nous nous rendrons dans l’île de Karpathos – 25 nm – ancrant Azadi dans le port de Pigadia. Comme nous aurons l’occasion de le constater plus tard, les services offerts par ce port sont quasi inexistants et ne manquent pas de nous interroger. La quasi totalité des bornes électriques sont hors services de même que les arrivées d’eau. Par chance, une borne électrique, sur la dizaine présente, fonctionne et nous bénéficierons aussi d’un filet d’eau pour refaire partiellement le niveaux de nos réservoirs.

 

Pom’ a profité de cette escale pour faire ses vaccins, ausculté sous toutes les coutures par une jeune vétérinaire grecque.

Nous avons adoré cette île de Karpathos, très jolie, aux paysages divers que nous avons appréciés en parcourant ses routes sinueuses, nous émerveillant à chaque instant.

Les imposantes montagnes dont les cimes culminent à plus de 1200 mètres disparaissent parfois dans les nuages, divisent Karpathos en deux régions bien distinctes. Le nord montagneux, sauvage et rugueux avec ses villages authentiques à flanc de montagne; le sud plus doux et fertile, riche de vignobles, d’oliveraies et de vergers d’agrumes.

Pigadia, barque mythique visible sur tous les sites de voyage

Le nord de l’île, vraiment sauvage, semble préservé des méfaits du tourisme.

Olympos, village fondé à l’origine comme un refuge contre les pirates, est juché sur les hauteurs de l’île, sur une longue crête parsemé de moulins à vent en ruines. On y trouve encore quelques vieilles femmes habillées des vêtements colorés traditionnels faits de tissus brodés en vert ou rose, de fils d’argent, de colliers de pièces d’or et de chaines dorées, telle Maria en son magasin de souvenirs qui posera gentiment avec nous. Nous nous sommes perdus avec plaisir dans ses petites rues sillonnant entre les chapelles et ses balcons à flanc de falaise donnant sur la mer Égée.

Nous avons apprécié les haltes dans les villages de Méssochori, de Spoa, de Lefkos et, bien sur, notre pause déjeuner à  Diafani.